La santé LGBTQI à l’ONU : les vidéos !

Le 15 octobre 2020, Ex Aequo a ainsi remis un rapport sur trois sujets concernant la santé des hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes et les personnes vivant avec le VIH dans le cadre de l'Examen périodique universel de la Belgique aux Nations Unies.

Le rapport présenté au nom d'une coalition d'une centaine d'associations LGBTQI et de santé sexuelle belges demandent des améliorations dans les trois domaines suivants: 

  • la pénalisation de la transmission du VIH et de la non-divulgation du VIH 
  • le don de sang par les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres homme
  • l'extension de la période vaccinale du HPV et de sa gratuité ainsi que celles des soins associés à son infection (dépistage et traitements) pour les personnes vivant avec le VIH et pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes

Trois vidéos sont venues soutenir la campagne ONU d'Ex Aequo. Elles ont été lancées sur Facebook et Instagram le 22 avril 2021. 


En Belgique, le papillomavirus humain, le HPV, met en danger de manière disproportionnée les hommes homos et bisexuels et les porteurs du HIV par rapport aux hommes hétérosexuels mais le coût de la vaccination reste prohibitif.    

En Belgique la vaccination contre le HPV coute 430€. D’autres pays comme l’Irlande, d’autres régions comme l’Angleterre, l’Ecosse ou l’Irlande du Nord, l’offrent gratuitement aux homos, aux bisexuels et aux femmes transgenres jusqu’à 45 ans. Certaines régions du nord de l’Italie l’offrent également gratuitement aux personnes vivant avec le VIH et aux homos et bisexuels sans limitation d’âge.  

La Belgique peut mieux faire !



En Belgique, un homme ne peut pas donner son sang s’il a eu une relation sexuelle avec un autre homme dans les douze derniers mois.

La Belgique n’est pas à la page des tendances actuelles. D’abord les pays tendent à réduire les périodes d’abstinence pour les groupes considérés « à risques ». Dans un rapport l’UNIA cite le Conseil supérieur de la santé qui, déjà en 2017, recommandait au gouvernement belge de réduire la période d’abstinence à 6 mois. Entretemps, la France en février 2020 est passée à 4 mois, le Royaume Unis à 3 mois. L’autre tendance, c’est que les pays revisitent les questionnaires pré-don de sang en ne mentionnant plus l’orientation sexuelle mais en se concentrant uniquement sur les comportements à risques. C’est le cas de l’Argentine, du Mexique, du Brésil, du Royaume-Unis et tout récemment du Portugal, le 19 mars 2021.

Israël quant à lui a mis en place un dispositif novateur pour le don de sang des homos et bisexuels en gelant le sang donné et en acceptant ce premier don uniquement sur la base d’un test négatif 4 mois plus tard.

La Belgique peut mieux faire !


En Belgique, ne pas révéler sa séropositivité avant un rapport sexuel non protégé expose une personne vivant avec le VIH à une peine de 3 mois à 5 ans de prison.

Ce que nous voulons, c’est que la Belgique exprime fortement, comme le Canada l’a fait en 2017, qu’une personne vivant avec le VIH, sous traitement et dont la charge virale est indétectable, ne transmet pas le virus du VIH. Qu’elle exprime clairement qu’une personne vivant avec le VIH ne sera inquiétée que s’il y a eu transmission et si celle-ci était intentionnelle. Le VIH n’est pas une affaire pénale, c’est une histoire de santé publique. Aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH ont besoin d’un message fort de la part de la Belgique.

La Belgique peut mieux faire !