Indétectable = zéro transmission

Les personnes séropositives sous traitement dont la charge virale est en dessous du seuil de détection ne transmettent pas le VIH lors de rapports sexuels. 

Ce sont les personnes qui pensent être séronégatives alors qu’elles sont en réalité porteuses du VIH sans le savoir qui constituent le principal vecteur de propagation du virus.

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Si tu es séropositif, 

le message est le suivant : si tu suis ton traitement de manière rigoureuse, que tu fais régulièrement contrôler ta charge virale et que celle-ci reste durablement en dessous du seuil de détection, tu ne risques pas de transmettre le VIH. Dans ce cas, les rapports sexuels sans préservatif sont conformes aux règles du safer sex.

Par contre, les règles du safer sexe ne protègent pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST). C’est la raison pour laquelle il est recommandé à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes de faire un dépistage des principales IST au moins une fois par an s'ils ne sont pas dans une relation stable exclusive sexuellement.

D’un point de vue juridique, tu n’es pas obligé d’indiquer ton statut VIH si tu n’en as pas envie. La décision de révéler ou non ta séropositivité au VIH n’appartient qu’à toi.

Si tu es séronégatif, 

le message est le suivant : si tu es sûr que la charge virale de ton partenaire est en dessous du seuil de détection, tu ne risques pas de contracter le VIH. Dans ce cas, les rapports sexuels sans préservatif et sans PrEP sont conformes aux règles du safer sex.

En revanche, d’autres infections sexuellement transmissibles (IST) ne sont pas exclues. C’est la raison pour laquelle il est recommandé à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes de faire un dépistage des principales IST au moins une fois par an s'ils ne sont pas dans une relation stable exclusive sexuellement.

Il ne faudrait renoncer au préservatif que si toutes les personnes impliquées peuvent se faire confiance, qu’elles sont sûres que les conditions pour avoir des rapports sans préservatif et/ou PrEP en toute sécurité sont réellement remplies et que cette décision convient à tout le monde. En cas de doute sur le statut sérologique ou sur la charge virale de son partenaire, il est recommandé de prendre la PrEP et/ou d’utiliser systématiquement un préservatif pour toutes les pénétrations et de ne pas avoir de sperme dans la bouche.

Quel est le mode de fonctionnement des traitements anti-VIH ?

Les traitements anti-VIH (antirétroviraux) empêchent le virus de se dupliquer. Ils sont le plus souvent efficaces si bien qu’après quelques mois, le VIH n’est plus détectable dans le sang. On parle alors d’une « charge virale indétectable», c'est-à-dire inférieure au seuil de détection. Parallèlement, le virus n’est plus ou pratiquement plus détectable dans le sperme et dans les muqueuses. Dès lors, il n’y a plus de risque de transmettre le VIH à ses partenaires sexuel·les.

Par contre, le traitement anti-VIH ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST). C’est la raison pour laquelle il est recommandé à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes de faire un dépistage des principales IST au moins une fois par an s'ils ne sont pas dans une relation stable exclusive sexuellement.

Quelle est l’influence du traitement anti-VIH sur le risque de transmission du virus?

Des études ont montré qu’un traitement anti-VIH efficace réduit le risque de transmission du virus tout autant qu’un préservatif. Or, nous savons que les préservatifs protègent très bien d’une transmission du VIH. Dans ce cas, les rapports sexuels sans préservatif et sans PrEP pour le partenaire séronégatif sont conformes aux règles du safer sex.

Par contre, le traitement anti-VIH ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST). C’est la raison pour laquelle il est recommandé à tous les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes de faire un dépistage des principales IST au moins une fois par an s'ils ne sont pas dans une relation stable exclusive sexuellement.

Qu’en est-il du risque résiduel de transmission du VIH?

A ce jour, les scientifiques n’ont recensé à travers le monde qu’un seul cas de transmission du VIH à partir d’une personne suivant un traitement efficace. Le risque zéro n’existe pas mais si la charge virale est en dessous du seuil de détection, il est tellement faible qu’il est considéré comme négligeable.

Quelles sont les conditions à remplir pour pouvoir considérer le traitement anti-VIH comme un outil efficace pour réduire le risque de transmission du virus?

La personne séropositive doit prendre son traitement anti-VIH de manière rigoureuse et depuis plus de 6 mois afin de maintenir durablement la charge virale en dessous du seuil de détection. Il faut régulièrement effectuer un contrôle de la charge virale afin de vérifier que les conditions sont bel et bien remplies.

La charge virale peut-elle augmenter et accroître le risque de transmission?

Oui, en particulier lorsque le traitement n’est pas suivi selon la prescription. Pour diverses raisons, son efficacité peut aussi diminuer progressivement avec le temps, d’où l’importance de contrôler régulièrement la charge virale.

D’autres infections sexuellement transmissibles (IST) augmentent-elles le risque de transmission du VIH?

Il a été démontré que la chlamydia et la gonorrhée n’augmentent pas le risque de transmission du VIH lors d’un rapport avec une personne sous traitement efficace.

Des études montrent que la charge virale d’une personne séropositive peut augmenter en cas de co-infection par la syphilis. Pour autant, aucune transmission n’a été observée dans le cadre d’un traitement anti-VIH efficace. Il semble qu’une infection par la syphilis n’augmente pas significativement le risque de transmission du VIH si la personne séropositive profite d’un traitement efficace.

Une personne séronégative ne risque-t-elle pas davantage de contracter le VIH si elle souffre d’une autre IST?

Pour une personne séronégative, le fait d’être porteuse d’une autre infection sexuellement transmissible (IST) pourrait augmenter le risque de contracter le VIH. Quoi qu’il en soit, ce risque reste insignifiant avec un•e partenaire séropositif•ive dont la charge virale se situe en dessous du seuil de détection.

En revanche, le risque est bien réel lors de rapports sexuels avec une personne séropositive qui n’est pas sous traitement ou avec une personne qui se croit séronégative mais qui est en réalité porteuse du VIH, en particulier au début de l’infection (primo-infection).

Que se passe-t-il si une personne séropositive prend son traitement anti-VIH avec un peu de retard ou qu’elle oublie de le prendre?

Une personne séropositive doit prendre régulièrement son traitement. En cas d’un retard de prise ou d’un oubli ponctuel, la charge virale et le risque de transmission du VIH ne vont pas augmenter significativement. Mais si les oublis se répètent, la charge virale et donc le risque de transmission peuvent s’accroître. En cas de doute, il vaut mieux en parler à son•sa médecin et vérifier si le traitement est toujours efficace et si la charge virale est restée indétectable. En cas de difficulté à suivre son traitement, il est recommandé d’en parler à son / sa médecin.

Est-ce que je peux réellement me sentir en sécurité si les conditions sont remplies?

Oui. Mais la question que tu dois te poser est plutôt de savoir si les conditions sont réellement remplies. Il est possible de se renseigner auprès des médecins qui suivent des personnes séropositives. Ensuite, c’est ensemble que doit se construire le rapport de confiance. C’est souvent difficile lorsque les relations sont brèves, mais c’est possible en cas de relation plus durable. Si l’on n’est pas sûr que les conditions soient remplies, il est recommandé de se protéger en utilisation des préservatifs pour les pénétrations et/ou la PrEP. Il ne faudrait y renoncer que si cette décision convient à toutes les personnes impliquées.

N’est-il pas plus sûr de continuer à utiliser des préservatifs en plus du traitement anti-VIH?

Séparément, le préservatif et le traitement anti-VIH protègent déjà tous deux très bien d’une transmission du virus. Les deux méthodes peuvent être cumulées pour une protection maximale. Ce qui compte, c’est de ne renoncer au préservatif et/ou à la PrEP que si toutes les personnes impliquées sont bien informées, qu’elles sont sûres que les conditions pour garantir un traitement efficace sont réunies et si la décision convient à tout le monde.

Pourquoi on ne recommande pas tout simplement de continuer à utiliser des préservatifs ? Ce serait la solution la plus sûre!

Les préservatifs offrent une protection fiable. Cela dit, un traitement efficace assure une protection équivalente. Du moment que le virus ne peut plus se transmettre, un traitement efficace permet aux personnes séropositives et à leurs partenaires séronégatifs•ives de pouvoir décider ensemble d’utiliser ou non un préservatif. Ainsi, des personnes séropositives sous traitement efficace peuvent avoir des rapports sans préservatifs et sans risque de transmission par exemple pour avoir un enfant.

Quels sont les autres arguments en faveur du préservatif?

Le préservatif protège très bien d’une infection par le VIH. Il réduit également le risque de contracter d’autres infections sexuellement transmissibles (p. ex. syphilis, gonorrhée ou chlamydia), mais il ne l’exclut pas.

Le risque de transmission du VIH est négligeable dans le cas de relations sexuelles entre une personne séronégative et une personne séropositive dont la charge virale est en dessous du seuil de détection.

Le préservatif s’impose surtout lors de rapports sexuels avec des personnes dont on est pas sûr du statut sérologique. Ils peut s’agir de personnes séropositives dont on est pas sûr qu’elles sont sous traitement efficace, c'est à dire dont la charge virale est durablement sous le seuil de détection, mais aussi de personnes qui se pensent séronégatives mais qui sont en réalité porteuses du VIH sans le savoir et qui pourraient le transmettre en particulier si l’infection est récente (primo-infection).