Endeuillé·es, Ex Aequo et la communauté LGBTQI+ demandent des actions concrètes pour la lutte contre l'homophobie et la réouverture des lieux de rencontre LGBTQI+, lieux essentiels pour la sécurité de notre communauté.

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Ex Aequo se joint à l’ensemble de la communauté LGBTQI, à nos associations et commerces ami·es pour dénoncer le crime qui a mis fin à la vie de David Polfliet à Beveren ce samedi 6 mars. 

L’association de lutte contre le VIH et de promotion de la santé pour les hommes qui aiment les hommes s’associe aux initiatives de Cavaria et de la RainbowHouse Brussels et soutient les différents appels à afficher ces jours un drapeau arc-en ciel aux fenêtres et à se recueillir vendredi à 20 heures à Beveren et samedi à 13:45 devant la Bourse à Bruxelles, à Beveren et dans d’autres communes en Belgique. 

Le fait que les adolescents avaient déjà piégé d’autres hommes en les contactant sur des applications et sites de rencontres entre hommes afin de les dépouiller rappelle les pratiques de chantage et d’extorsion dont sont historiquement victimes les homosexuels. Elles sont indicatrices d’une homophobie sociétale et restent malheureusement d’usage dans de nombreux pays où l’homophobie exerce une telle pression qu’il est impossible à un homme de dénoncer les violences qu’il subit du fait de son désir pour d’autres hommes. Ex Aequo regrette que cela soit toujours le cas en Belgique.

L’association constate amèrement que, malgré un contexte juridique progressiste, les comportements machistes et homophobes restent légion en Belgique et que trop de personnes se sentent encore en droit de discriminer verbalement ou physiquement les personnes LGBTQI+. Pour Mike Mayne, président de l’association Ex Aequo, la lutte contre l’homophobie ne doit pas seulement relever du travail des associations LGBTQI+ tel celui réalisé par Alter Visio et Tels Quels dans les écoles. 

“Il est temps de prendre la lutte à l’homophobie au sérieux et d’y dédier des ressources conséquentes. Il s’agit de travail social qui bénéficie à toute la société, hommes et femmes hétérosexuel·les compris·es. La lutte contre l’homophobie passe par l’éducation à la sexualité, au respect, à la tolérance, à l’accueil des différences et à l’ouverture à l’autre. Elle participe d’un effort global pour attaquer le machisme et le patriarcat et réduire les violences faites aux femmes. Il faut combattre ce qui conforte l’idée que quiconque n’est pas homme hétérosexuel cisgenre est considéré comme inférieur.” Ex Aequo soutient l’intégration des thématiques LGBTQI+ dans les programmes de l’EVRAS, éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle et relaie la conférence organisée le 24 mars par Tels Quels.  

Pour Mike Mayne, la fermeture des commerces et des associations LGBTQI+ vient compliquer encore la situation de nombreux hommes homosexuels et bisexuels. “Beaucoup de personnes ne comprennent pas pourquoi les homosexuels se retrouvent dans des lieux à part. Pour nombre d’hommes, ces derniers constituent les seuls lieux où ils peuvent vivre leur désir et leur orientation homosexuelle sans être menacés et agressés". 

“Les établissements gays sont de toujours nos alliés dans la lutte contre le VIH” continue Mike Mayne. Leur fermeture suite au confinement est un véritable drame pour les commerçant·es. Elle a aussi généré tout un déplacement des rencontres vers les domiciles privés ou les lieux publics, ce qui rend évidemment plus difficile le travail des associations de lutte contre le VIH et de promotion de la santé”. 

“L’assassinat de David nous rappelle que l’absence de lieux de socialisation protégés expose aussi notre communauté à des agressions. C’est un véritable retour au placard, tant pour les jeunes qui construisent leur identité et peuvent être confronté·es à l’homophobie de leurs familles que pour tou·tes celles et ceux qui ne vivent pas publiquement et socialement leur orientation sexuelle”.  

Enfin, Ex Aequo souhaite partager quelques conseils aux usagers des applications et sites de rencontre. 

  • Échanger les numéros de téléphone avant de vous rendre sur le lieu de rendez-vous ;
  • Conserver le numéro chez soi et, si possible, le partager avec un·e ami·e de confiance ;
  • Parler au téléphone ou en visio avec la personne avant de vous rendre sur le lieu de rencontre ;
  • Si possible, choisir un lieu de rendez-vous que vous connaissez et qui vous permet d’échanger et de mettre fin à la rencontre si vous n’êtes pas à l’aise.

Il est important de dénoncer les actes de violence et/ou d’homophobie dans un commissariat ou en ligne sur https://www.police.be/fr/e-loket et de ne pas hésiter à contacter une des associations membres de la RainbowHouse et en particulier l’asbl Rainbow cops pour chercher soutien et être accompagné·e. 


Appels à se recueillir


Séminaire
“Comment les thématiques LGBTQI+ sont-elles intégrées dans les programmes EVRAS actuels ?”
24 mars à 17:30
https://telsquels.be/agenda/we...


Association des policiers LGBTI et LGBTI-friendly, Rainbow Cops
https://rainbow-cops-belgium.be/

Rainbowhouse
http://rainbowhouse.be/fr/


Contact presse : Ex Aequo tel 02 736 28 61 www.exaequo.be info@exaequo.be